Qui suis-
Les intérêts du Québec m’ont toujours tenu à cœur, depuis ma jeune enfance. C’est quelque chose de viscéral. Plus jeune, j’ai été souverainiste et militant pour le PQ. Le parti de René Lévesque était alors un parti qui allait chercher tous les québécois, de gauche comme de droite. Une fois René Lévesque chassé de son propre parti, ce dernier a viré à gauche, s’est embourgeoisé, intellectualisé et déconnecté du “vrai monde”. Je me suis tourné vers l’ADQ puis son successeur, la CAQ. Ces partis prônaient un nationalisme économique et décomplexé. J’y croyais, j’y crois encore. En 2012, je propose ma candidature pour la CAQ dont voici un extrait de ma lettre de motivation:
“... Je suis nationaliste, pas souverainiste. L'avenir de notre langue et la sauvegarde de notre identité passeront par un Québec fort sur le plan national et international. La meilleure voie pour préserver ce que nous sommes, c'est de bâtir un Québec prospère, économiquement fort, un Québec qui vise l'excellence dans tous les domaines. Nous avons tous les ingrédients pour y parvenir. Cependant, notre société est aujourd'hui "encroutée", sans vision d'avenir. Il faut entre autre que l'État québécois redevienne un moteur de prospérité et non un frein à la prospérité comme c'est le cas aujourd'hui. Notre fonction publique a été gangrenée par des idéologues qui ont mis la machine au service de leurs propres intérêts. J'aime le pragmatisme de la CAQ, c'est ce dont le Québec a besoin. J'aime le nationalisme de la CAQ, il me rejoint. J'aime ce nouveau climat politique où les vraies choses sont enfin dites.
Le Québec est à un tournant de son histoire. Les enjeux politiques ne sont plus des enjeux reliés au statut politique du Québec. Nous sommes dorénavant dans une dynamique gauche versus centre-
Je ne suis pas un politicien dans l'âme, mais j'ai le Québec à coeur. Voilà ma seule et unique
motivation.”
Ma candidature ne fut pas retenue.
Aujourd’hui dans la jeune cinquantaine, je suis un professionnel ayant œuvré dans le secteur de l’intelligence artificielle. Jusqu’à mon adolescence dans un milieu cossu, puis la rue à partir de là. J’ai connu la bourgeoisie et l’univers de la pauvreté et du “vrai monde”. J’ai choisi le vrai monde, à la campagne, dans un milieu modeste où moi et ma conjointe avons élevé nos enfants.
J’ai tenté de m’assagir, mais il n’y a rien à faire. Je suis un chialeux de nature, un critiqueur infatigable. Je trouve que les temps sont mornes, que notre Québec manque d’envergure, qu’on s’enfarge dans les fleurs du tapis, qu’on est mous, oisifs,..
Alors faire bouger les choses, pourquoi pas. Chialer ça me fait du bien, faire changer les choses, ça ferait du bien à bien plus de monde, genre 8 millions de personnes.
Vous n’avez pas envie que ça bouge un peu? De “brasser la cabane”? Moi, je suis prêt et quand on sera une bonne gang, n’ayez crainte, on se rencontrera. Je suis très présentable.
Monsieur B.